Semaine du 6 au 13 décembre 2015

14 décembre 2015 à 09:15 | Publié dans L'actualité criminologique | Laisser un commentaire
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ACTUHARCÈLEMENT – INTERNET
«Suicide-toi svp», «Faut te gazer», «Alerte au débile mental» : un Youtubeur handicapé face au harcèlement

Ce jeudi 3 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Adapt) lance une nouvelle campagne choc et décalée. Son objectif est d’éveiller les consciences face aux préjugés liés aux handicapés. Dans le cadre de cette opération baptisée « Kill la bêtise », DonWar, un Youtubeur handicapé, a publié une vidéo dans laquelle il dévoile les commentaires d’insultes laissés par les internautes sur sa page.

« Alerte au débile mentale », « Faut te gazer », « On comprend rien à ce qu’il dit, j’espère qu’il fait exprès » ou encore « Stop, suicide-toi stp »… Voilà le genre de messages méprisants et agressifs qu’a pu recevoir le blogueur DonWar, âgé de 25 ans et infirme moteur cérébral. Malgré son succès sur le web (sa page YouTube qui traite de l’actualité du jeu vidéo et des nouvelles technologies compte près de 5000 fans), le jeune étudiant en développement web doit faire face à la discrimination. « J’essaie de transformer mon handicap en force, car je ne me considère pas si différent des autres », explique-t-il. Et il le prouve une nouvelle fois avec cette vidéo, dans laquelle il livre un très beau message.

Quatre affiches au ton grinçant
Pour lancer sa campagne choc, l’Adpat a créé le hashtag #KillLaBêtise « pour mettre à bas les stéréotypes liés au handicap ». En plus de la vidéo réalisée par DonWar, l’association a placardé dans 16 villes françaises quatre affiches, avec pour slogan des phrases courtes mettant en avant des idées reçues. Le ton est volontairement grinçant. « Si les handicapés avaient une sexualité, ça se saurait ! », « Un handicapé dans les transports en commun, ça prend trop de place ! », ou encore « Adapter le stade de la ville aux handicapés ? Soyons réalistes, ils ne s’intéressent pas au sport ! », peut-on lire sur ces affiches, qui se terminent toutes par la question suivante : « Et si la bêtise était le vrai handicap de notre société ? ».

Voir la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=QgOlIe-6hK4

Source : Ladepeche.fr
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VIOL – JUSTICE
Aux assises du Gard, un gastro-entérologue condamné pour viol à sept ans de prison [France]

« Je tiens à présenter mes excuses pour ce que j’ai pu faire à madame. Je regrette profondément. » Quelques secondes avant que les jurés de la cour d’assises du Gard, à Nîmes, ne se retirent pour délibérer, le Dr Gérard Léothaud, 71 ans, gastro-entérologue aujourd’hui à la retraite, a regardé sa victime dans les yeux pour exprimer un remords, celui d’avoir pratiqué des attouchements sexuels lors d’une consultation en 2001.

C’est cependant pour des faits pénalement plus graves que le médecin alésien, installé depuis 1976, a été condamné jeudi 3 décembre à sept ans de prison. Ce n’est pas d’attouchements sexuels que sa victime l’accuse, mais de viol par pénétration digitale et linguale.

Si le médecin ne nie pas des gestes déplacés, à connotation sexuelle, « pris par une pulsion », il réfute catégoriquement l’accusation de viol (donc de pénétration) pour laquelle il comparaît.

Déclarations fluctuantes
En reconnaissant des attouchements sexuels, le médecin alésien pensait pouvoir être acquitté.

Formulée en 2008 par un dépôt de plainte, soit sept ans après les faits, cette accusation est frappée de prescription, contrairement au viol. « Cet homme s’est mal tenu (…) il a abusé de sa position », a plaidé son avocat Me Éric Dupond-Moretti qui demanda, en vain, « l’acquittement, pas au bénéfice de l’innocence, mais au bénéfice du droit ».

Lors de ce procès, la partie civile a pointé les déclarations fluctuantes du médecin devant la police, puis devant la juge d’instruction, alors que sa cliente, elle, n’a jamais changé une virgule dans ses propos.

Prise d’un malaise lors de la consultation suspecte, la patiente, traitée par cryothérapie pour des problèmes d’hémorroïdes, pense avoir été droguée lors de son examen médical. Même si une analyse sanguine réalisée quelques jours après les faits s’est révélée négative, la patiente affirme que le médecin a profité de la confusion dans laquelle elle se trouvait pour abuser d’elle.

Les jurés ont été plus sensibles à sa version qu’à celle du médecin, condamné à sept ans de prison. Dans ses réquisitions, l’avocat général avait demandé cinq années d’emprisonnement contre le médecin, une peine qu’il estimait « proportionnée par rapport aux faits reprochés et mettant fin à l’épreuve subie par la victime ».

Le Dr.Léothaud va faire appel de ce verdict.

Source : Lequotidiendumedecin.fr – Guillaume Mollaret, correspondant à Montpellier
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RÉSEAUX SOCIAUX – TERRORISME
Réseaux sociaux et jihad médiatique [Monde]

Nous parlons des réseaux sociaux qui peuvent être des outils de lutte contre le terrorisme comme des instruments de diffusion de l’idéologie jihadiste. Un sujet au cœur d’une rencontre à Matignon.

Google, Apple, Facebook, Twitter… Il ne manquait plus qu’Amazon pour que les géants du Web soient au complet jeudi devant le Premier ministre, Manuel Valls, pour une réunion qui fut « l’occasion d’un retour d’expérience », comme dit son cabinet, après les attentats du 13 novembre. Comment faire coopérer ces plateformes à la lutte contre le terrorisme ? Il ne suffit pas de le décréter pour que les vidéos de massacre ou les appels au jihad soient expurgés des moteurs de recherche et des réseaux sociaux.

Ce ne sont pas non plus les directeurs des filiales françaises de ces géants américains qui peuvent vraiment influer pour que les règles de diffusion soient modifiées. Il en va de la liberté d’expression protégée par le premier amendement aux Etats-Unis. Damien Viel, le directeur de Twitter France, le reconnaît : son réseau, qui a été mis en cause pour ses liens vers des contenus proches de l’organisation Etat islamique, doit naviguer entre le respect de la liberté d’expression et la coopération qui s’impose après le signalement de tout contenu enfreignant ses règles. Après le 13 novembre, les équipes chargées de la prévention contre la pédopornographie ont basculé sur la surveillance du réseau pour tenter d’empêcher la circulation des vidéos jihadistes. « En mars-avril dernier, c’est plusieurs milliers de comptes qui ont été fermés suite à des signalements », dit-il.

Bien sûr, il n’y a pas de solution parfaite : un compte peut aussi être un moyen pour la police de suivre un informateur. Et comme l’a dit le 1er février le sous-directeur à la lutte anti-terroriste, Philippe Chadrys, il est très difficile d’arrêter une vidéo mise en ligne. Même retirée d’une plateforme, elle est tout de suite copiée et rebondit de site en site. Reste que Facebook est, selon lui, un « canal majeur » : il facilite conversions et radicalisations, diffuse des conseils pour se rendre auprès des jihadistes en Syrie, permet à des jeunes filles de se faire « harponner » par des combattants. Le gouvernement estime qu’il y a désormais une meilleure coopération des plateformes. Mais il est parfois difficile de dire si une image fait l’apologie du terrorisme, si elle contrevient aux règles.

Finalement, c’est sans doute moins dans la prévention que dans la réaction que les géants du Web font la preuve de leur efficacité : on le voit avec l’opération Safety check de Facebook ou quand Twitter renvoie sur le compte de la Préfecture de police et invite à la solidarité avec son mot dièse « portes ouvertes » le 13 novembre. Et on se met à rêver d’un algorithme qui repèrerait aussi bien les vidéos de propagande de l’EI que la nudité…

Source : Amaury de Rochegonde – RFI.fr
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INFANTICIDE – JUSTICE
Jugée pour avoir congelé son bébé [Belgique]

Une mère de famille belge est jugée à partir d’aujourd’hui devant les assises de l’Aude à Carcassonne. Elle est accusée d’avoir congelé son nouveau-né, vivant, juste après son accouchement.

Le 2 mai 2011, à Limoux (Aude), l’ex-compagnon de Nathalie de Mey vient récupérer chez elle les deux fillettes de 3 et 7 ans. Les deux parents en ont la garde partagée depuis leur séparation.

Mais en ouvrant le congélateur familial pour prendre à manger, il découvre un nourrisson, emmailloté dans une couverture. Il alerte immédiatement la gendarmerie.

Le bébé congelé vivant
L’autopsie révèle que le nouveau-né était vivant à la naissance et est décédé d’une hypothermie.

La mère, interpellée sans résistance, est décrite comme une employée modèle dans le café où elle est serveuse. Mais selon son entourage, elle vit seule avec ses filles dans une grande détresse psychologique, séparée depuis quelques mois seulement du père de ses enfants.

« C’est une pauvre femme qui s’est retrouvée dans une situation insurmontable », affirme son avocat, Me Philippe Calvet. Après avoir tenté en vain d’avorter, elle a dissimulé sa grossesse en disant qu’elle prenait du poids en raison d’un traitement à la cortisone. Elle a ensuite accouché seule, dans son appartement du centre de Limoux.

« Une heure après », elle a déposé le nouveau-né dans le congélateur, précise Me Calvet. Il ne s’agit « pas d’un déni de grossesse, souligne l’avocat. Mais d’un déni de maternité : elle a deux filles déjà, mais ce troisième enfant n’est pas du même père », explique-t-il.

L’expertise psychiatrique n’a pas révélé de troubles susceptibles de déclarer l’accusée irresponsable. Nathalie de Mey est accusée d’homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans. Elle comparaîtra libre : elle a été relâchée sous contrôle judiciaire après 16 mois de détention provisoire jusqu’à fin août 2012. Verdict mercredi.

Source : Ledauphine.com
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VIOL COLLECTIF – JUSTICE
Jugés pour le viol d’une ado de 13 ans au Blanc-Mesnil [France]

Deux jeunes hommes d’une vingtaine d’années, accusés d’avoir violé une adolescente de 13 ans en mars 2011 au Blanc-Mesnil, sont jugés depuis hier devant la cour d’assises des mineurs de Seine-Saint-Denis. Le troisième accusé, qui était sous contrôle judiciaire, ne s’est pas présenté hier matin au procès. Un mandat de recherche a été lancé à son encontre. Le procès, qui se déroule à huis clos, doit se terminer vendredi.

Le jour des faits, en mars 2011, la jeune fille et l’une de ses amies avaient été abordées dans la cité des Quatre-Tours par sept garçons. Parmi eux, six mineurs, dont quatre âgés de moins de 16 ans. Conduite de force dans le sous-sol de l’un des immeubles, la victime avait dû faire des fellations à ses agresseurs, avant qu’ils ne la laissent repartir. Son amie avait, elle, réussi à s’enfuir. Ce n’est que quelques jours plus tard que l’adolescente s’était confiée à sa grande sœur.

Traumatisée, la victime avait dû quitter son collège où elle subissait des insultes récurrentes. Elle n’était ensuite restée que trois jours dans son nouvel établissement où, là encore, elle avait été la cible de harcèlements. Inquiets, ses parents avaient, grâce à l’aide à l’enfance, réussi à la placer dans un internat du XVIIIe arrondissement de Paris. Elle a, depuis les faits, tenté à plusieurs reprises de se suicider.

Les deux accusés, présents hier à la barre, ne nient pas les faits. « Ce sont des garçons issus de familles très structurées qui ont très vite pris la mesure de la gravité des faits, indique leur avocate, Me Nathalie Barbier. Ils se repentent aujourd’hui de leurs actes et expliquent avoir cédé au phénomène de groupe ».

Hier, la cour d’assises a longuement étudié le profil de ces deux jeunes hommes, âgés de 17 et 18 ans au moment des faits, qui sont aujourd’hui étudiants. La journée de mercredi devrait être consacrée à la victime.

Le verdict est attendu vendredi. Les autres agresseurs présumés font l’objet d’une procédure disjointe qui conduira, plus tard, à un autre procès.

Mise à jour : Les deux jeunes hommes d’une vingtaine d’années, accusés d’avoir violé l’adolescente de 13 ans en mars 2011, ont été condamnés à une peine de 5 ans de prison avec sursis, dont trois ans de sursis avec mise à l’épreuve, ainsi qu’une obligation d’indemniser la victime et l’interdiction d’entrer en contact avec elle.

Source : Leparisien.fr

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